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Qui s’élèvera dans le domaine public en 2019 ?
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Rupert Gould

  • vendredi 28 décembre 2018
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  • Dans le DP en

Photo anonyme de Rupert Gould, cliché pris en 1942 (domaine public)

Rupert Thomas Gould est né à Southsea dans une famille de la petite bourgeoisie. Cadet, il entre comme cadet en 1906 au Collège Navale de Dartmouth, d’où il sort comme midshipman (aspirant) en 1907 en étant premier de sa promotion.

Gould sert dans la Royal Navy comme officier d’active, spécialisé dans le domaine de la navigation, sur des navires des flottes de Chine et de Méditerranée. C’est dans cette période de sa vie qu’il commence à s’intéresser à l’horlogerie, en expérimentant des modèles de chronomètres de marine de plus en plus perfectionné.
Comme toute sa génération, il est rattrapé en 1914 par l’attentat de Sarajevo. Officier brillant et compétent, il montre cependant très jeune des signes de fragilité psychique, qui le conduisent à souffrir d’une première dépression nerveuse au printemps 1914. Il est hospitalisé pendant une année dans un hôpital psychiatrique de la Navy.
En 1915, en voie de guérison, il rejoint sa mère à Harrogate, où il rencontre son épouse, Muriel Hilda Estall. Deux enfants naitront de cette union en 1919 et 1920, avant que le couple ne se sépare en 1927.

Retiré du service d’active, Gould continue cependant de travailler pour l’Amirauté britannique, qui met à profit ses compétences pour la cartographie, l’hydrographie et l’histoire navale.
C’est au tournant de l’année 1920 que Rupert Gould reçoit l’autorisation de restaurer, en amateur, les trois chronomètres d’Harrison (1693-1776), horloger britannique qui inventa le premier chronomètre capable de mesurer la longitude en mer. Ces chronomètres sont toujours visibles à Greenwich. Fasciné par la mécanique complexe de ces premiers chronomètres de marine, Rupert Gould publia en 1923, suite à ses nombreuses recherches pour mener à bien la restauration, un premier livre intitulé « The Marine Chronometer : Its history and development  ».

Retourné vivre chez sa mère, affectueusement surnommée Dodo, après son divorce en 1927, Rupert Gould est marqué par la violence de ce dernier. En effet, sa femme, Murielle, dans une époque où le divorce favorise généralement le mari, a joué avec les tabloïds pour convaincre l’opinion de la folie et de la déviance sexuelle de son mari. Cela contraint Gould, dépressif notoire, à présenter sa démission de son travail pour la Navy, obtenant cependant en contrepartie son grade de commandant.

Loin d’être oisive, la retraite de Gould l’entraîne à développer diverses passions comme la peinture et le tennis, arbitrant ainsi la coupe Davis ou Wimbledon à plusieurs reprises dans les années 30. Il continue aussi d’écrire. Inspiré par sa passion pour l’océan et les mythes sur les serpents de mer, Gould écrit en 1934 une des premières sommes scientifique sur le monstre du Loch Ness, remis au goût du jour par un premier canular photo en 1933 et précipité sur la scène internationale par la célèbre image prise par Robert Kenneth Wilson


Photo de Nessie (CC BY SA Omidrajaee)

Ce travail sur le Loch Ness lui permit de retrouver une stabilité professionnelle en travaillant pour la BBC et son émission pour enfant Children Hour, vulgarisant des sujets scientifiques allant de l’astronomie aux tours de magie comme la corde indienne.

En septembre 1939, rattrapé par sa phobie des révolutions, il fait une nouvelle attaque nerveuse lié au déclenchement de ce qui deviendra le second conflit mondial. Remis dès l’hiver 1940, il s’attelle à contribuer à l’effort de guerre en participant à des radiodiffusions scientifiques de l’émission Brain Trust, pinacle intellectuel du début des années 40, ce qui fait de Gould un des hommes de science britannique des plus importants de sa génération.

À cinquante-quatre ans, il souffre d’une première attaque cardiaque sévère. Gould ne s’en remit pas, et trois ans plus tard, en 1947, il contracta une pneumonie sévère qui le conduisit à son dernier jour le 5 octobre de la même année. Il eut cependant le bonheur, quelques temps avant son trépas, de recevoir la Médaille d’Or de l’Institut Britannique d’Horlogerie pour son travail tant scientifique que de restauration ainsi que ses avancées sur l’histoire de cette discipline.

Bibliographie sommaire :
- "The Marine Chronometer : Its History and Development", 1923
- "Oddities", 1928
- "Enigmas", 1929
- "The Case for the Sea Serpent", 1930
- "The Loch Ness Monster", 1934
- "Captain Cook", 1935
- "A Book of Marvels", 1937
- "The Stargazer Talks", 1943

Sitographie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rupert_Gould
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cecil_Gould
http://www.epsomandewellhistoryexplorer.org.uk/GouldRT.html
http://qp.granularit.com/media/38990/Restoration_Rupert_T_Gould.pdf
https://www.findagrave.com/memorial/35041453/rupert-thomas-gould


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