Calendrier de l'avent du domaine public - 2014/2015

Qui s’élèvera dans le domaine public en 2019 ?
Chaque jour de décembre, découvrons le nom d’un auteur dont les œuvres entreront dans le domaine public le 1er janvier 2019.

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Marga d’Andurain

  • samedi 1er décembre 2018
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Marga d’Andurain, née Jeanne Amélie Marguerite Clérisse le 29 mai 1893 à Bayonne (France) et morte le 5 novembre 1948 dans la baie de Tanger (Maroc), est une aventurière française.

Fille de Maxime Clérisse, un respectable magistrat qui était juge au tribunal de Bayonne, et de Marie Diriart, elle reçoit une éducation traditionnalisye et catholique où elle apprend les vertus de la pureté féminine et le respect dû à l’autorité masculine. Elle épouse à 17 ans le comte Pierre d’Andurain.

Le couple possède un goût commun pour les pérégrinations qui leur font faire de nombreux voyages en Espagne, au Maroc, en Algérie et en Argentine où ils souhaitent s’installer durablement. Mais le déclenchement du premier conflit mondial met un terme à leur projet de vie argentin. Pierre D’Andurain rentre en France pour répondre à l’appel de la patrie en danger. La sortie de la guerre est difficile pour le couple. Marga d’Andurain décide alors de créer sa première société de décoration et sa propre marque “ARGA” spécialisé dans la décoration d’appartements puis la production de perles artificielles.

Mais devant la désapprobation familiale, elle part avec son "mari passeport" et l’héritage paternel sous le bras, s’exiler en Egypte où elle ouvre un institut de beauté destiné à recevoir les femmes issues de la haute société égyptienne et européenne. A la suite d’une excursion en Syrie en 1927, elle est subjuguée par les ruines de Palmyre et décide d’y emménager avec sa famille. Elle devient la propriétaire de l’hôtel Zénobie où elle devient rapidement la nouvelle "reine de Palmyre", en accueillant es archéologues français et étrangers, les quelques rares touristes et hôtes de marque qui passaient par la cité du désert,

Dès son installation, parce qu’elle est la maîtresse d’un officier britannique, des soupçons persistants d’espionnage pèsent sur elle, sans que jamais aucune preuve ne soit apportée. A la sortie de la guerre, le mythe de la femme espionne alimentait largement les chroniques populaires et l’importance de la rivalité franco-anglaise en Orient contribuèrent à faire de Marga l’incarnation de l’image de la femme fatale.

En 1933, elle décide d’accompagner un de ses employés, Soleiman, lors de son pèlerinage à La Mecque. Pour cela elle divorce de Pierre et contracte un mariage blanc avec Soleiman dans le but de devenir la première femme occidentale entrer dans La Mecque. Mais l’aventure tourne court. Soleiman, le mari factice meurt dans des circonstances troubles et Marga se retrouve emprisonnée à Djeddah pour adultère et meurtre et risque la lapidation. A la suite d’un procès, et surtout du soutien du consul de France, elle est acquittée et rapatriée. Après le désastre du voyage à La Mecque, Marga se remarie avec Pierre mais en décembre 1936, ce dernier est assassiné à Palmyre sans que l’on ne connaisse vraiment les mobiles. Marga d’Andurain se sent alors obligée de quitter l’Orient.

Elle mène ensuite une vie difficile et ambiguë dans un France occupée par les nazis. Elle cherche à résoudre ses problèmes financiers notamment par des trafics et du marché noir. Pour cela elle cotoie autant le monde de la Résistance à travers son fils Jacques que celui de la Gestapo. Menacée par les truands Bonny et Lafont, elle se réfugie à Alger où elle exerce le commerce de la poudre d’or. Après la mort de son fils aîné en 1945, elle est accusée d’avoir empoisonné son filleul, Raymond Clérisse. Arrêtée à Nice, elle est incarcérée avant d’être rapidement mise en liberté provisoire pour ne plus être inquiétée par la justice ensuite.

En 1947, elle publie le livre "Le Mari Passeport", dans lequel elle fait le récit de sa vie de voyages et d’aventure et souhaite donner sa vérité sur les faits dont elle fut accusée.

Devenue propriétaire d’un yacht, elle disparaît mystérieusement à son bord le 5 novembre 1948 dans la baie de Tanger. Son corps, jeté à la mer par ses assassins, ne fut jamais retrouvé.

Domaine public :

Marga D’Andurain, Le Mari Passeport, 1947 : http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/28793/le-mari-passeport

Sources :


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