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D’après sa fiche sur Worldcat identities, Susan Glaspell a publié 235 œuvres (dans 854 éditions publiées dans 4 langues). Désormais, les 41,705 bibliothèques dans le monde qui possèdent ses ouvrages – comme toutes celles et ceux qui le souhaiteront - vont pouvoir diffuser librement ses textes puisque cette auteure, née en 1876 et décédée en 1948, s’élèvera dans le Domaine Public en 2018.
En 2000, Bárbara Ozieblo Rajkowska publie une biographie « Susan Glaspell. A critical biography » [1] où elle confie dans son introduction sa difficulté à présenter la complexité de cette personnalité hors du commun :
I present the reader with my version of one of the “six or seven thousand selves” – posited by Virginia Woolf in every human being – awaiting in Susan Glaspell (quelque chose comme : Je présente au lecteur ma version des "six ou sept mille moi" - que Virginia Woolf place en chaque être humain – en suspens chez Susan GlaspelI).
Car Susan Glaspell est à la fois auteure de romans, de nouvelles, de livres pour enfants, de pièces de théâtre (elle reçoit le Prix Pulitzer en 1931 pour son œuvre Alison’s House), directrice de théâtre (elle a dirigé le Federal Theater Project) et journaliste (elle a travaillé pour le Des Moines Daily News, voir ses articles ici), biographe. Pour beaucoup elle est considérée comme un des premiers exemples de littérature féministe nord-américaine car ses textes mettent en avant des femmes qui rompent avec le monde du début du 20ème siècle. Cette élévation va peut-être permettre de mieux la faire connaître dans la francophonie car jusqu’ici peu de ses ouvrages ont été traduits en langue française.
Si vous hésitez encore à la lire, voilà un film qui reprend la nouvelle A Jury of Her Peers. Réalisé par Sally Heckel en 1980, il restitue assez bien l’ambiance de ses romans, au milieu d’une campagne de nulle part en Amérique du Nord, où les femmes doivent survivre et être solidaires (https://www.youtube.com/watch?v=zGJTHi0rliA).
Elle a écrit
Le Middle West a dû m’envahir dans mes premières années, car je n’ai jamais cessé d’essayer de comprendre pourquoi c’est comme ça.
Davenport Public Library a rédigé une très bonne biographie de Susan Glaspell
[2] [3]
Il existe également une association internationale dédiée à Susan Glaspell, the international Susan Glaspell Society dont la dernière réunion s’est tenue en 2017 en France, à Bordeaux [4]
Romans
- The Glory of the Conquered (1909).
- The Visioning (1911).
- Fidelity (1915).
- Brook Evans (1928).
- Fugitive’s Return (1929).
- traduit en français sous le titre Le Retour de la fugitive par Marie Céline, Paris, Éditions Phébus, coll. « Littérature étrangère », 2016, 304 p. (ISBN 978-2-7529-1092-9)
- Ambrose Holt and Family (1931).
- The Morning is Near Us (1939).
- Norma Ashe (1942).
- Judd Rankin’s Daughter (1945).
Recueils de nouvelles
- Lifted Masks (1912).
- A Jury of Her Peers (1927).
- Her America : "A Jury of Her Peers" and Other Stories by Susan Glaspell (2010)
Divers
- The Road to the Temple (1926), biographie de George Cram Cook.
- Cherished and Shared of Old (1926), livre pour enfants
Fiche worldcat Identities
https://www.worldcat.org/identities/lccn-n81119968/
Wikipedia
[1] en libre accès sur Archives.org