Accueil > Entrants 2019 > Maria Olga de Moraes Sarmento da Silveira

Écrivaine et féministe, Olga Moraes Sarmento da Silveira est née le 26 mai 1881 et meurt à Lisbonne à 67 ans le 17 octobre 1948. Elle est connue également sous le nom d’Olga Morais Sarmento.
Olga de Moraes s’associe très tôt à un groupe d’intellectuel.le.s portugais.e.s qui luttent pour les droit civils et en particulier pour les droits des femmes. En 1908 elle adhère à la Liga Republicana das Mulheres Portuguesas (ligue républicaine des femmes portugaise de la Paix) et participe à la revue Elle va devenir la responsable éditoriale de la revue A Mulher e a Criança, diffusée gratuitement.
En mars 1910, un article présente ses travaux historiques dans le n°9 de la revue Latina : revue mensuelle pour la propagande des peuples latins dirigée par le Vicomte de Faria. Gallica a numérisé et mis en libre accès toute la collection de la revue d’un seul tenant et en mode image, donc impossible de retrouver son nom dans une recherche mais Maria Olga apparaît bien - élégante en chignon - à la page 13 (vue 110). Son écriture et son projet de biographie des femmes portugaises est vantée par le directeur de la revue, le Vicomte de Faria qui conclue ainsi sa présentation sur deux colonnes :
Le talent et la compétence délicate de Mme Olga Sarmento da Silveira auront édifié ainsi une œuvre morale, instructive, toute remplie de ces beautés que cache la modestie discrète de ces belles existences et celle de la femme portugaise en particulier ; elles constituent le joyau le plus pur parmi les émeraudes et les perles dont le féminisme portugais a composé une couronne qui ne fut point sans écalts car leurs purs reflets scintillent encore au firmament de la société portugaise actuelle.
Car en effet, elle vit à Paris au début du 20ème siècle et pendant la première guerre mondiale. Curieuse et érudite, on retrouve son nom parmi les membres de la société d’astronomique de France dans la Revue mensuelle d’astronomie, de météorologie et de physique du globe et bulletin de la Société astronomique de France (numérisée en accès libre sur Gallica).
Elle voyage en Amérique du Sud, au Brésil où elle se lie avec Julia Valentine Silveira Lopes de Almeida (1862 1934) écrivaine et abolitionniste brésilienne, en Uruguay et en Argentine, en Amérique du Nord, où elle se rend à New-York avec son amie Hélène de Zuylen de Nyevelt de Haar.
Ses œuvres désormais dans le domaine public peuvent être lues. Actuellement seul l’ouvrage Problema feminista (1909), issu d’un discours qu’elle avait prononcé en 1906 à la Sociedad de Geografía de Lisboa a été numérisé par l’Université de Californie. Il est sur GoogleBooks et devrait pouvoir être libéré par cette élévation dans le domaine public en 2019.
Étrangement Maria Olga n’a pas encore de fiche Wikipedia en langue française, alors qu’elle se trouve sur l’encyclopédie en langues anglaise et portugaise. D’autant plus que sa fiche d’identité sur Worldcat Identities ne montre aucune œuvre portant sur cette auteure pourtant bien intéressante : https://www.worldcat.org/identities/lccn-no2003101983/
Ses œuvres :
- Problema feminista. (Conferencia realisada na "Sala Portugal" da Sociedade de Geographia de Lisboa na noite de 18 de maio de 1906, anniversatio das convençoes de Haya) (1906)
- Mulheres illustres : A Marqueza de Alorna (sua influencia na sociedade portuguesa, 1750-1839) (1907)
- Arte, Literatura & Viagens (1909)
- A Infanta Dona Maria e a Corte Portuguesa (1909)
- La Patrie Brésilienne (1912) – publié également en langue portufaise
- Sa Majesté la Reine Amélie de Portugal, Princesse de France (1924)
- Teófilo Braga : Notas e Comentários (1925)
- As Minhas Memórias : Tempo Passado, Tempo Amato (1948)
Illustration : Portrait issu de l’article de la Revue mensuelle d’astronomie, de météorologie et de physique du globe et bulletin de la Société astronomique de France, Gallica.