Accueil > Entrants 2017 > Dion Fortune

Cette galloise à la personnalité forte et solaire était née sous le nom de Violet Mary Firth le 6 décembre 1890, mais c’est sous le pseudonyme de Dion Fortune (inspiré de la devise familiale « Deo, non Fortuna », en français « Dieu, non la chance ») qu’on se souviendra d’elle. Ecrivaine, passionnée par la science de l’esprit comme en témoignent ses études, puis l’occultisme, elle en deviendra une figure emblématique dont la postérité en conserve les traces.
Dion Fortune a joui d’une jeunesse paisible au sein d’une famille aisée du Nord du Pays de Galle, dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Lectrice de Freud, Adler et Jung, elle a étudié la psychothérapie, puis la psychologie et la psychanalyse, à l’Université de Londres. Par la suite, tout en travaillant à la medico-psychological clinic de Brunswick Square à Londres (https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyse_en_Grande-Bretagne#La_Brunswick_Square_Clinic), elle a assisté à des lectures de la Société théosophique (https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_th%C3%A9osophique). Déçue par les effets de la psychanalyse sur ses patients, elle s’est dès lors tournée de plus en plus vers l’occultisme.
Ses influences ont été nombreuses et diverses : La Société théosophique, la Franc-maçonnerie (via le Dr. Theodore Moriarty, franc-maçon et rosicrucien irlandais) (http://garethknight.blogspot.fr/2006/11/talk-given-at-canonbury-masonic.html), le Temple de l’Alpha et de l’Omega (groupe occulte rosicrucien développé par une société secrète célèbre, l’ « Ordre hermétique de l’aube dorée », plus connue sous l’appellation anglaise de la « Golden Dawn ») (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_herm%C3%A9tique_de_l%27Aube_dor%C3%A9e), et la Cabbale hermétique.
Elle a, suite à ces enseignements, commencé à expérimenter en organisant des séances de transe médiumnique dont une, qui restera célèbre, sur le site druidique de Glastonbury, et l’ont menée à rédiger un article scientifique intitulé « Psychologie et Occultisme », publié dans les actes du College of Psychic science en 1922 (https://en.wikipedia.org/wiki/College_of_Psychic_Studies ).
En opposition au concept de « médiumnité automatique » (où, selon elle, le medium est déconnecté de son propre corps), Dion Fortune a développé le concept de « médiumnité inspirée », selon lequel des entités maîtresses s’exprimeraient via le subconscient du medium, et processus lors duquel ledit medium reste connecté à son enveloppe éthérique.
Ses écrits les plus célèbres sont justement ceux qui ont émergé de cette pratique : « The Cosmic Doctrine » (disponible en pdf ici : http://www.awakening-intuition.com/Dion_Fortune_-_The_Cosmic_Doctrine__Spirituality___Meditation___Yoga___Kabbalah___Qabalah_.pdf ), publié à titre posthume en 1949. Ce livre lui aurait été dicté par des entités supérieures entre 1923 et 1925. On retrouve dans ce texte des idées proches de celles du Dr. Moriarty, que Dion Fortune avait côtoyé dans sa jeunesse et qui est décédé en 1923. A la mort de celui-ci, elle a d’ailleurs rassemblé autour d’elle les disciples qu’il avait réunis.
S’en est suivi une période de rapprochement (voire de création) à des sociétés ésotériques, puis d’éloignement successif à celles-ci : création d’une société en 1924 basée à Londres (« The Fraternity of The Inner Light », « Fraternité de la Lumière intérieure »)( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119031701), radiation du Temple de l’Alpha et de l’Omega en 1926 pour divergences d’opinions avec la présidente, présidence de la Loge mystique chrétienne de la Société théosophique en 1927, séparation de sa société de la Société théosophique en 1928, société qu’elle a désormais appelée « Community of the Inner Light ». Cette société va s’installer et prospérer, forte de la possession d’un lieu où se réunir, de la publication d’une revue, « The Inner Light », qui va rencontrer un certain succès, même au-delà de l’Angleterre, et la formation de nouveaux adhérents via un cursus bien établi en trois niveaux de révélations.
En 1930, une certaine lassitude s’empare de Dion Fortune. Elle déclare publiquement souhaiter se retirer des lectures et autres rituels publics, pour se consacrer à une réflexion et une pratiques solitaires. En 1933, elle divorce de Tom Penry Evans, qu’elle avait épousé en 1927 et se retire dans une chapelle presbytérienne qu’elle loue, et dans laquelle elle effectue encore quelques rituels liés aux rites d’Isis, et de Pan. Dès lors ses aspirations spirituelles se tournent de façon significative vers le Paganisme, comme en attestent ses publications.
La Seconde Guerre mondiale va faire émerger un sursaut d’activité : Dion Fortune va participer à ce qu’elle nomme la « Bataille magique d’Angleterre », titre qu’elle a donné à l’un de ses livres, et ce par des appels à des séances de méditation commune et des mantras de protection pour favoriser la victoire des Alliés. Mais cet élan va être brisé à la fin de la guerre, lorsque Dion Fortune meurt, emportée par une leucémie, le 6 janvier 1946, à l’âge de 55 ans. Ses cendres reposent à Glastonbury, qui fut d’une si grande importance spirituelle dans sa vie.
Son influence, notamment sur le néo-paganisme, est évidente. Plusieurs chercheurs dans ce domaine attestent (https://en.wikipedia.org/wiki/Dion_Fortune#Fortune.27s_literary_influence_on_modern_Paganism) de la résonnance de ses idées dans les écrits de représentantes des nouveaux mouvements païens, notamment centrés autour du culte de la Déesse-Mère et sur la magie cérémonielle, comme Vivianne Crowley, grande-prêtresse wiccane anglaise (https://en.wikipedia.org/wiki/Vivianne_Crowley) et Starhawk, écrivaine américaine sur le néo-paganisme et le féminisme (https://fr.wikipedia.org/wiki/Starhawk_(%C3%A9crivain).
Sa production littéraire est conséquente, et nombre de ses articles ont été également réunis, par elle-même, dans des recueils. Une partie des publications fut effectuée à titre posthume. Dion Fortune a écrit à la fois des ouvrages à vocation scientifique, d’enseignement spirituel, mais aussi des ouvrages de fiction ainsi que des recueils poétiques.
Sources et liens d’intérêt :
Article en français de l’encyclopédie Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dion_Fortune
Article en anglais de l’encyclopédie Wikipedia (vous y trouverez sa bibliographie) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Dion_Fortune
The society of the Inner Light (fondée par Dion Fortune, toujours en activité) :
http://www.innerlight.org.uk/