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George Smith Patton Junior ( 11/11/1885, San Marino, Etats-Unis d’Amérique-21/12/1945 Heidelburg, Allemagne) est l’un des généraux "quatre étoiles" américains les plus connus. Sa reconnaissance est due à son rôle actif à la défaite nazie lors de la libération de l’Europe.
Junior descend d’une famille de tradition militaire étasunienne aisée. Outre ce contexte familial, George était dès son plus jeune âge fada de stratégie militaire. Élève moyen, il aspire à rejoindre par tout moyen l’académie militaire West Point. Son niveau scolaire l’amène à demander un piston à un Sénateur fédéral étasunien. Ce dernier courageusement botte en touche en le renvoyant à réussir les examens d’entrée à ladite académie. Craignant raté son entrée, Junior décide de soumettre sa candidature à d’autres universités tout en rejoignant le "Reserve officers training camp". Pas autant nul qu’il l’anticipait, George S. Patton rejoint West Point où il continuait sur sa lancée en obtenant des résultats médiocres. Lors de sa formation d’officier, son excellence athlétique lui permit de concourir aux Jeux Olympiques de 1912 . Pour de brèves raisons techniques, il ne put obtenir aucune médaille au pentathlon moderne. Il partit alors en France suivre une formation sur l’équitation et l’escrime pour en revenir former ses homologues militaires. Une de ses fonctions fut de concevoir un sabre plus adapté à ces nouvelles techniques. Tiré à 20. 000 exemplaires en 1913, le sabre Patton fut abandonné du fait de l’obsolescence face à la mécanisation militaire.
Il fut nommé aux Philippines mais fit pression auprès de ses contacts influents pour être détaché au Mexique. Il y pressentait les troubles de la Guerre Civile Mexicaine. En sa qualité de lieutenant, le futur général partit alors à la recherche de Pancho Villa (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pancho_Villa) à bord de la première attaque motorisée étasunienne où il participa à la mort d’un des lieutenants du Banditos. La carrière de Junior était alors lancée.
Mais rien de mieux qu’une bonne petite guerre mondiale pour prendre du galon ! Ainsi sa carrière le ramena en France. Tout d’abord en tant que capitaine, à Paris, en 1917 où il formait les militaires étasuniens partant au front. Avant de se voir être confié, l’année suivante, cette fois en tant que major, une brigade de chars de combats. Il participa à l’offensive de Meuse-Argonne "Cette opération poussa l’armée allemande à la défaite finale et à la signature de l’armistice du 11 novembre qui mit fin aux hostilités"). Bien que blessé dès le début des opérations, Patty resta aux commandes, fit son rapport avant d’être évacué. Ce brave homme fut alors nommé colonel et reçut la purple heart.
Les lendemains de fêtes militaires amenant souvent une gueule de bois, le colonel fut rétrogradé à son grade de capitaine avant de redevenir major le lendemain de sa dégradation. Dépêché à Washington DC pour participer à l’élaboration d’un manuel sur les chars, l’ancien cancre rencontra Ike. Ces deux carriéristes eurent une correspondance régulière.
En tant qu’officier militaire pugnace en temps de paix, PATTON S’ENNUIE. Donc que fait notre futur général Patton lorsqu’il s’ennuie ? du sport, de l’écriture de manuels de chars, de l’alcool (pour oublier l’absence de conflits) et des relations extra conjugales (souligne étrangement wikipedia omettant de signaler antérieurement son mariage). En 1938, il fut nommé colonel. Homme de terrain, son éligibilité en tant que général fut volontairement écarté pour lui permettre de continuer à commander des régiments.
Fort heureusement pour lui, la Seconde Guerre Mondiale se déclara. Patton et Chaffee poussèrent à la création d’un corps militaire mécanisée. Chaffee devint alors le commandant de l’Armor Branch qui regroupa la 1ere et 2nde division de blindées. Patton fut alors nommée responsable de la seconde brigade de la seconde division. Lors des exercices militaires, ses subalternes le surnommèrent "Old Blood and Guts" (vieux sangs et trippes) pour sa pugnacité.
Cette dernière fut donc mise au profit des Etats-Unis d’Amérique qui le renvoyèrent faire la campagne d’Afrique du Nord pour l’opération Torch. Il arracha Casablanca aux forces vichistes et fut nommé alors lieutenant général. Les défaites des autres généraux étasuniens le propulsèrent en tant que commandant en second. Chargé de remotiver les troupes, le lieutenant-général imposa une discipline de fer à ses subalternes les obligeant ainsi à se remotiver. Détaché sous les ordres des britanniques, il entra souvent en conflit avec eux. De commandant en second, il devint le commandant en titre et parvint à reprendre la Tunisie. La campagne de la Sicile débuta en coordination avec les britanniques. De nouveau, des conflits. De nouveau, sous le prétexte de problèmes de communication, Patton outrepassa les directives des Anglais pour conquérir Palerme.
Suite à cette conquête, sa renommée remonta jusqu’au haut commandement allemand et son nom fut utilisée pour faire du contre-espionnage lors de l’opération Fortitude. Il commanda l’extrême droite du débarquement Allié en Normandie. Sa tactique reposait sur des offensives rapides favorisées par des unités motorisées. Cette tactique reposait sur des officiers de renseignement et était favorisée par un support aérien. Cette stratégie lui permit de rentrer sur plusieurs centaines de kilomètres dans les terres. Son avancée fut ralentie dans la Meuse en août 1944. Ce ralentissement était dû à une crainte d’Eisenhover de voir l’avancée trop rapide une exposition des flancs aux Allemands. Le Général Eisenhover privilégia donc l’opération Market Garden au Pays-Bas. Or ce doute permit aux Allemands de se ressaisir et de fortifier leurs positions devant Metz. Cette situation créa de nombreuses pertes dans le camp des belligérants. La ville de Metz tomba en octobre 1944, mais les derniers Allemands se rendirent en décembre de la même année. Patton continua sa progression dans les Ardennes où les forces américaines de la 101ème aéroportées furent encerclées à Bastogne. C’est à cette occasion que Patton organisa les secours pour libérer les soldats étasuniens de cette emprise. Ce qu’il réussit avec brio.
Les Allemands reculèrent jusqu’à leur territoire d’origine. En avril 1945, les Allemands se rendirent. Suite à la victoire militaire, le Général prit du repos avant d’être nommé Gouverneur de Bavière. Par cette fonction, il entreprit les opérations de dénazification. Toutefois, les échos de cette fin de carrière trouve un écho dans ses propos « une autre guerre s’est achevée et avec elle mon utilité dans le monde ». Militaire de guerre, Patton ne supportait pas plus la paix au couchant de sa vie qu’auparavant. Il fut relevé de ses fonctions pour diverses controverses en octobre 1945. Sa dernière affectation fut celle de commandement de la 15e armée basée à Bad Nauheim. Sa fonction était de compiler les informations sur la conduite des opérations durant le conflit en Europe. Toutefois, son intérêt pour cette tâche disparut vite. Le Général mourut lors d’un accident de voiture en se rendant à une partie de chasse.
Son oeuvre
Homme d’action, pugnace et à controverses, George S. Patton nous laisse son autobiographie War as I Knew It (Bantam War book) ou encore Helpful Hints for Hopeful heroes (reflections and suggesions on leadership) et des des poèmes reflétant ces traits de caractère. Le poème Through a glass darkly en est une parfaite illustration. Un de ses carnets de notes est également disponible sur le site de la Bibliothèque du Congrès .
Liens externe
Article Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg...